MARC HOULE
MARC HOULE
Drift
(M_nus)
Comme Richie Hawtin, son patron et mentor, Marc Houle a séjourné à Windsor, ville du Canada située en face de Detroit. Cette proximité géographique a évidemment laissé des traces dans le parcours de ce puriste de la techno qui œuvre depuis la fin des années 90s. Pour autant, à la différence de certains de ses confrères et malgré sa persistance dans le circuit, il n’aligne pas une discographie pléthorique. Désormais basé à Berlin, il s’est inspiré des rigueurs climatiques de l’hiver dernier pour composer cet album que l’on qualifiera, de fait, de « rigoureux »… Tout commence par des bruits de pas dans un escalier, quelqu’un frappe ensuite à une porte, puis ce martèlement se transforme en rythmique. Nous venons de pénétrer dans un espace musical géométrique, aux contours soulignés par des frises mélodiques (« Sweet »). L’ambiance est résolument dark. Tout est mesuré, millimétré, pesé. Marc Houle n’est pas du genre à improviser. Le rythme reste mid-tempo, ce qui fait finalement ressortir la rigidité des compositions ponctuées de tintements, de volutes de synthé « rétro », de zébrures qui entre réverbération… Tout cela donne à l’ensemble un côté post-Consumed (cf. « Seeing in the dark », « Drift », « Melting ») qui convient parfaitement à la mélancolie qui nous guette en cette saison.
<www.m-nus.com>
Article publié dans le MCD #61: acheter ce numéro
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