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    Qu’avons-nous fait de nos 20 ans ?

    20 ans que le fait numérique a percuté l’espace social.
    20 ans que quelques artistes se sont emparés de ces outils dans leurs démarches de création.
    20 ans que les industries culturelles sont impactées et le rapport aux biens culturels est transformé (1).

    Médias-Cité. Jeudi Multimédia #62. collectif Lightgraff. Vibrations Urbaines 2011. Photo: D.R.

    20 ans que quelques-uns pressentent que ces technologies ne peuvent être assimilées à des technologies parmi d’autres. Car elles interviennent partout où les hommes manipulent et échangent des signes (textes, images, sons, données). Elles concernent tous les hommes dans tous les actes de la vie. Elles sont amenées à bouleverser les manières de vivre ensemble, de s’organiser, de faire. C’est une mutation en profondeur qui s’opère et qui affecte les processus identitaires ainsi que notre compréhension du monde et de nos sociétés (2) et que les nouvelles technologies de l’information et de la communication ne peuvent réussir à elles seules à créer du lien social, bien au contraire.

    20 ans que quelques acteurs, sur les territoires, ont supposés que ces deux thèmes, souvent parallèles voire méprisant l’un vis-à-vis de l’autre (cf. les rapports entre les domaines de l’art et le socioculturel), allaient devoir se croiser, voire même par des torsions successives, finir par se confondre.

    On distingue souvent deux approches historiques : l’histoire traditionnelle, celle des évènements “à oscillations brèves, rapides, nerveuses” et l’histoire cyclique et conjoncturelle caractérisée par des phases lentes.

    La particularité du fait numérique c’est qu’il conjugue ces deux formes de l’histoire : il impacte aussi profondément que l’imprimerie nos civilisations, mais les transforme en moins d’une génération.

    Si 20 ans peuvent paraître un temps d’une lenteur insupportable pour les protagonistes, cet “enchaînement” (3) est tout simplement foudroyant à l’échelle des mutations sociales.

    Les “acteurs institués” ont été très majoritairement pris de court (4) : les artistes, les acteurs culturels et éducatifs, les pouvoirs publics (5), les industries établies… En même temps qu’ils ont subi cette injonction au changement, ils ont longtemps tenté d’y résister, de s’y opposer, souvent pour maintenir leurs positions dominantes (6).

    Il a alors fallu recréer à n’importe quel prix les barrières, les “enclosures” au mépris de l’intérêt général. Assurer leur rente aux nantis de l’ordre ancien. Là sont des choix politiques, dictés moins par l’ignorance ou la ringardise que par une volonté délibérée de servir les intérêts de quelques-uns au détriment de beaucoup d’autres (7).

    Alors, comme souvent, cela s’est passé ailleurs, autrement, avec d’autres.
    Puis, comme toujours chacun a cherché à raccrocher les wagons.

    La démarche “création numérique & lien social” a fini par émerger. Non pas tel un bloc. Non pas comme un domaine reconnu. Mais comme un ensemble d’innovations, d’expérimentations, de questionnements, de rencontres et de controverses. Le plus souvent comme un véritable un hacking. Chacun venant de son univers. Avec des registres de valeurs provisoires ou persistantes que quelques-uns ont placées comme une des briques de leurs démarches.

    Médias-Cité. Jeudi Multimédia #62. collectif Lightgraff. Vibrations Urbaines 2011. Photo: D.R.

    Quelle connexion entre création numérique et lien social ?
    Le périmètre du sujet est protéiforme en ce sens qu’il se redessine en permanence. En réalité les cheminements des différents protagonistes (artistes, créatifs, acteurs culturels) ont historiquement été intuitifs, exploratoires, voire erratiques. Il est bien aisé a posteriori de leur redonner un sens et un ordre, habillé depuis par un fond théorique. La réalité c’est plutôt qu’au-delà de l’intuition, de la militance et du hasard des rencontres sur un territoire, ces démarches se sont construites de bric et de broc. Logique… il s’agit là de la vocation voire la définition même des démarches innovantes (8).

    Si le terme création a été préféré, c’est avant tout parce que la notion de création est plus ouverte que celle d’œuvre. De même, créatif pose un cadre plus inclusif que créateur ou artiste. Ainsi le terme création, ne présume pas de l’identité de celui qui créé. Ce peut être un artiste, un créatif, un amateur, un participant. Puisque le numérique facilite que chacun puisse agir, voire s’exprimer.

    La terminologie de la création ne se construit pas contre celle de l’art, en tout cas pas contre ceux qui considèrent que l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art (9). Cette terminologie fait toute sa place à la question de l’artiste. Mais elle permet également de réaffirmer un des rôles de la culture : tisser du lien entre les hommes, un lien qui fait société. Un lien social. Ce qui, pour éviter une tarte à la crème, n’est pas synonyme de faire du social.

    Pour les protagonistes de ces démarches, il s’agit de faire de la culture et de la rencontre avec les situations de création, non pas un signe d’appartenance bourgeoise, mais une arme critique pour comprendre le monde et s’y mouvoir plus librement, point de départ de bon nombre de démarches d’éducation populaire. Il faut pour cela s’extirper de la controverse sur l’excellence artistique qui a valu aux créations numériques d’être mises au ban de toutes les institutions artistiques, tout simplement parce que l’excellence des uns ne sera jamais l’excellence des autres et qu’en matière d’art, la qualification de la valeur artistique est une affaire de luttes de positions  pour imposer un point de vue sur le sensible (10).

    Le numérique vient ainsi ré-activer bien des questions posées par la création : le rapport à l’œuvre, l’économie de l’artiste, les pratiques amateurs, l'”empowerment” des capacités expressives des citoyens et tant d’autres.

    Médias-Cité. Panoramas 2010. Concert Anahata & Laurent Dailleau. Photo: D.R.

    Il n’y a pourtant pas de rupture dans l’histoire de l’Art…
    Cela a d’ailleurs souvent servi à bien des écoles d’art et autres institutions artistiques comme argument pour évacuer le sujet, en prétendant de ce fait que le numérique n’était pas un sujet. Ce fut déjà le cas pour les musiques amplifiées, le hip-hop, le street art, et tant d’autres.

    Constatant qu’en marge de ces lieux, des workshops se montaient un peu partout sur les territoires, attirant leurs propres élèves (actuels et futurs), elles attirèrent voire absorbèrent opportunément intervenants, interventions, et parcours. C’est cyclique et salutaire, mais cela occulte tout de même que la recherche et développement soit supportée par des personnes et des structures.

    En marge, quelques artistes, quelques structures ont amorcé, expérimenté, essuyé les plâtres définissant de “nouveaux territoires de l’art”. Certains lieux emblématiques et reconnus ont pu offrir asile aux premiers “digiborigènes” (11) : on peut citer le Métafort d’Aubervilliers, Art3000, l’IRCAM, Le Fresnois et surtout le CICV Pierre Schaeffer. Mais il s’agissait là de lieux d’art. Pas de lieux culturels. Des espaces pensés pour les artistes. Pas ou peu pour la rencontre avec les publics, mais plutôt comme des ateliers.

    Pour la plupart, dans une faiblesse et parfois absence de moyens et de reconnaissance qui, au-delà du mythe de l’artiste incompris et méprisé de son vivant, n’a pas facilité leur rapport à l’espace public, à la monstration de leurs productions, au partage des pratiques, à la confrontation au corps social.

    L’incapacité, peut-être par la nature même des œuvres numériques, à “pénétrer” le marché de l’art, propulsé depuis des années comme thermomètre de la valeur artistique notamment dans les arts plastiques.

    Le sous-équipement, la mécompréhension des enjeux, parfois le mépris pour ce qui n’était pas issu du sérail, et parfois aussi l’absence de compétences des lieux de spectacle vivant, devant des propositions qui ne rentraient pas dans les cases et renversaient même parfois l’organisation du plateau (12), des équipes et des moyens (vidéoprojection, connexion Internet, etc.) ont fini de confiner ces formes à des espaces confidentiels, fragilisant par nature l’économie de cette émergence.

    L’ordinateur c’était pour faire la compta, ça n’avait rien à faire sur scène…
    Et puis si le Personal Computer (PC) porte ce nom, c’est bien que les gens le fassent chez eux…

    Le numérique ne réactive pas seulement la question de la “démocratisation culturelle”. Il rend possible les hypothèses d’un rapport plus reparti, diffus, voire équitable, de l’accès aux pratiques culturelles… Tout en participant à l’affaiblissement des fonctions éditoriales, des hiérarchisations, avec le risque de mettre tout sur un même plan, et paradoxalement produire une uniformisation des biens culturels aux dépens de la diversité culturelle.

    Médias-Cité. Panoramas 2010. Nuit Verte. Photo: D.R.

    Le fait numérique bouscule les processus créatifs.
    Le fait numérique ouvre des possibles pour les actes créatifs et les pratiques culturelles et sociales. Il génère de nouvelles “palettes” d’outils au service des approches historiques de l’expression créative (spectacle vivant, de la littérature, de l’architecture, des arts plastiques, etc.). Il permet les stratégies d’essais / erreurs, grâce au fonctionnement non-destructif (do / undo / redo), il ouvre ainsi les possibilités d’expérimentations / exploration, au-delà des fréquentes approches d’apprentissage par répétition.

    La convergence des médias et des supports produit par ce fait numérique, ouvre les possibilités de mixage des types de contenus et leurs interconnexions, approchant ainsi les thèmes de “l’art total”.

    Il facilite les démarches de “remixages”, les démarches de copier/coller comme autant d’Oulipo (13) numériques. Il permet à un plus grand nombre de s’essayer à telle ou telle pratique, parce qu’il modifie les coûts de production voire de diffusion des créations (et de biens culturels) (14). Il facilite les démarches d’implication et d’interaction des destinataires de la création (qu’elle soit achevée ou non).

    Et les organisations sociales…
    Les frontières entre pratiques amateurs et pratiques professionnelles se transforment (certains équipements de MAO dépassent en performance des studios d’enregistrement par exemple). L’ambiguïté générée entre artistes, créateurs et créatifs relance bien des défiances.

    Le numérique est venu massifier l’avènement des industries de programmes et de divertissement. Elles sont source de captation de l’attention. Le numérique produit également une forme de culte l’instantané, lié à la connexion permanente, pulsionnelle et mobilisatrice qui s’oppose au temps long de la lecture, aux approches narratives de la dramaturgie, à la lenteur de la construction des idées.

    Le fait numérique a fait exploser les “business-plan” des industries culturelles. Internet a contribué à la disparition des filtres éditoriaux, renvoyant au citoyen la capacité à hiérarchiser (ce qui peut être une opportunité si on lui permet d’augmenter ses capacités à le faire).

    La lutte effrénée pour occuper les marchés, sans avoir pris le temps de produire un modèle économique a produit une culture (ou un culte…) du “tout gratuit”, véritable paroxysme d’un capitalisme exclusivement spéculatif.

    Le fait numérique conjugué au marketing réduit à l’extrême le cycle de vie des outils matériels (contraint par les effets de mode et l’obsolescence programmée), véritable péril en terme de développement durable (tant pour les déchets électroniques que pour les consommations d’énergies).

    Bernard Stiegler, ancien directeur de l’IRCAM et figure d’Ars Industrialis, a proposé de formaliser ce côté ambivalent du numérique en réarmant le concept du pharmakon (15) : pour simplifier, les technologies numériques peuvent être considérées, tel l’arsenic, tout à la fois comme un poison et un remède, et c’est l’usage (la thérapeutique) qui est déterminant (16).

    Médias-Cité. Panoramas 2010. Nuit Verte. Le Refuge. Photo: D.R.

    Et puis ce fut la révolte du pronétariat… (17)
    ou l’appropriation sociale de l’acte créatif et des créations.

    On alors pu voir s’opérer une sorte de cumuls de changements de pratiques et d’échelles de ces pratiques d’abord par des citoyens :
    Le basculement vers téléchargement massif des biens culturels, conduisant au quasi-abandon des lieux institués de consommation des biens culturels.
    La banalisation d’outils de création très perfectionnés pour des usages… amateurs.
    Les logiques d’entraides pour permettre l’apprentissage de ces outils
    L’émergence de nouveaux systèmes de financement de production basés sur la coopération entre passionnés
    L’auto-organisation de stratégies de coopération, y compris pour fabriquer, concevoir, etc.; véritable économie de la contribution.

    On a pu voir apparaître des bidouilleurs numériques (codes ou matériel) qui ne sachant quoi faire de leurs découvertes, se lancent dans des usages créatifs. Des artistes “classiques” qui incorporent le numérique dans leur palette d’outils, tout en faisant résonner / raisonner un territoire (Nicolas Clauss, Un palpitant > www.nicolasclauss.com/unpalpitant/). Les natifs digitaux pour qui le numérique est leur matière première native. Certains expérimentent les pratiques créatives en lien avec leurs pratiques notamment sur les réseaux sociaux (The Road Between Us de Maxime Marion et Émilie Brout > http://eb-mm.net/the-road-between-us.html). Des artistes, formés au numérique et dont l’usage s’appuie sur des codes culturels contemporains (Le Registre de Grégory Chatonsky > http://chatonsky.net/project/le-registre–the-register/).

    Le numérique est parfois aussi l’objet même de la proposition artistique, tout en mettant en scène une pratique sociale, comme le jeu vidéo (Compagnie ResPublica – Wolf Ka, Enjeux > www.res-publica.fr/portfolio/enjeux/), la navigation Internet (Christophe Bruno, Human Browser > www.iterature.com/human-browser/), ou l’usage des SMS (2Roqs, Expression(s) / Gravity > www.2roqs.fr/Exhibitions/). Mais également des créations qui s’appuient sur l’implication des citoyens (parfois des publics spécifiques) dans la production des œuvres : Compagnie Mobilis Immobilis (Corps Tangibles > http://feesdhiver.fr/LABO/CorpsTangibles.htm), Véronique Aubouy / Agnès de Cayeux, le Baiser de la Matrice.

    Certaines structures culturelles ont été au-delà d’incorporer ces propositions dans leurs “offres”. Elles ont repensé leurs projets au regard de ce fait numérique, telles les structures dont les projets conjuguent création et production collectives comme par exemple AADN (> www.aadn.org), Puce-Muse (MetaMalette > www.pucemuse.com/index.php?id=12), KompleXKapharnaüM (> www.kxkm.net) avec des angles parfois très différents.

    Des acteurs culturels et d’éducation populaire dont l’objet est le lien social et qui voient dans les pratiques créatives liées au numérique un support idéal à leurs démarches.

    Au premier rang c’est toute la génération des Espaces Culture Multimédia qui tenta véritablement de trouver l’articulation entre action artistique, culturelle et grand public : Espace Mendès France à Poitiers, Le Zinc / Friche Belle de Mai à Marseille, Mains-d’Œuvres à Saint-Ouen, le Florida à Agen, le Chaplin à Mantes-la-Jolie, la Maison Populaire à Montreuil…

    Les opérateurs éducatifs, qui y voit un élément de remobilisation parfois par la “gamification”, parfois un moyen de remettre à l’œuvre la pédagogie de Freinet (> http://fr.wikipedia.org/wiki/Pédagogie_Freinet).
    Les opérateurs d’éducation populaire, qui y voient la possibilité, de prolonger leurs démarches historiques issues de l’éducation à l’image.
    Les opérateurs qui agissent dans le champ de la prévention des risques (exemple des PocketFilms comme stratégie de remédiation face aux happy slapping).

    La question “Création numérique et lien social” a même amené plusieurs structures à imaginer de nouvelles manières d’entreprendre. On peut citer Fées d’hivers (Hautes-Alpes > www.feesdhiver.fr) et deux coopératives d’activité et d’emploi : Port parallèle (Paris) et Artfacts (Orléans > http://artefacts.coop).

    Médias-Cité. Jeudi Multimédia #62. collectif Lightgraff. Vibrations Urbaines 2011. Photo: D.R.

    Et puis il y a depuis toutes ces années le travail tout aussi militant de celles et ceux qui ont formalisé la réflexion sur les enjeux sociaux du numérique. On peut citer pêle-mêle sur la question des biens communs et de la free culture : Hervé Le Crosnier, Philippe Aigrain, Florent Latrive, Dogmazic, Antoine Moreau (Copyleft Attitude).

    La thématique “création numérique et lien social” présentée dans ce numéro de MCD n’est pas une énième tendance. Il s’agit de ce moment où un fait majeur — ici le fait numérique — vient percuter une civilisation, offrant l’occasion de repenser et de remettre à l’œuvre, le croisement entre progrès technique et progrès social. Comme tout changement, il provoque des ruptures, et des renversements, et des risques d’exclusion. Comme souvent, la culture, comme l’éducation devient ce qui permet de produire un désir partagé, un objectif commun.

    À condition de maintenir les liens, d’en créer de nouveaux, de produire de la compréhension et de la fonction critique, bref de prendre soin (18). Les créatifs, les créateurs, les artistes ont alors l’espace pour proposer des imaginaires partagés. Les acteurs de l’espace public, qui ont en charge le fonctionnement de la cité, proposent, décident et parfois mettent en “œuvre”. Ainsi, ils peuvent réenchanter le monde (19).

    Plus pragmatiquement, il s’agit aussi, par l’envergure des pratiques amateurs qui résultent (20) du fait numérique, de réconcilier pratiques culturelles, éducation artistique, éducation aux usages numériques et innovation sociale et numérique.

    Enfin ce sont de ces démarches que pourront émerger un consensus permettant au plus grand nombre de comprendre, expérimenter et contribuer aux processus créatifs, de nature à produire de la compréhension réciproque, du lien entre les membres d’un même corps social, générant accessoirement un “consentement à payer” leurs propres usages de ces créations (21).

    Le corps social, ainsi constitué, solidifié par ces liens sociaux, enchanté par ces échanges créatifs, génère une économie (22) saine et durable, notamment basée sur la dignité culturelle, cœur de la Déclaration de Fribourg sur les Droits Culturels (23).

    Comme Monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, c’est le pari que tentent de tenir des individus et des structures au quotidien. Sans pour autant le théoriser. Mais avec engagement et bonne foi.

    Gérald Elbaze
    Directeur de Médias-Cité, centre de ressources pour les usages du multimédia
    publié dans MCD #72, “Création numérique & lien social”, oct. / déc. 2013

    PS: le sous-titre de l’article était : comment l’avènement du numérique replace potentiellement la créativité au cœur de l’espace social et replace le citoyen au cœur de démarches créatives émancipatrices ? Mais cela n’incite pas à la lecture… 😉

    (1) Cf. le travail d’Olivier Donnat et du DEPS > www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr

    (2) In Charte de l’association Médias-Cité (1997) > www.medias-cite.org/index.php/fonctionnement/lassociation/projet-associatif/96-charte-charte

    (3) Le terme est utilisé dans les deux sens

    (4) Et n’ont encore que très peu “pensé” cette question.

    (5) À l’exception notable du programme des Espaces Culture Multimédia du Ministère de la Culture porté par Catherine Trautmann, initié par Alain Giffard et mis en œuvre par Jean-Christophe Théobalt.

    (6) Cf. sur ce sujet le livre de Lawrence Lessig, Culture Libre : comment les médias utilisent la technologie et la loi pour confisquer la culture et contrôler la créativité.

    (7) Christian Paul dans l’avant-propos de L’avenir des idées – Le sort des biens communs à l’heure des réseaux numériques de Lawrence Lessig (traduit de l’anglais par JB. Soufron et A. Bony), Presses Universitaires de Lyon.

    (8) Cela pose néanmoins la question du financement de l’innovation lorsqu’elle est dans les champs artistiques et plus généralement de l’utilité sociale.

    (9) Comme aimait à le rappeler Robert Fillou, artiste proche du mouvement Fluxus. (10) Jean-Michel Lucas dans Pour en finir avec le Conseil de la Création artistique > www.loizorare.com/article-27768513.html

    (11) Terminologie popularisée par Yann Leroux > www.dicodufutur.org/digiborigenes/

    (12) Mais aussi le passage de salle blanche à la boite noire pour les arts plastiques.

    (13) OUvroir de LIttérature POtentielle est un groupe de recherche en littérature expérimentale fondé en 1960 par Raymond Queneau.

    (14) Comme ce fut le cas pour un autre fait technique, l’électrification, qui permit l’émergence des musiques amplifiées. Comme ce fut le cas pour la mobilité avec l’arrivée des boomers qui ont permis l’émergence de la street dance, mais également du street-rap.

    (15) In Bernard Stiegler, Ce qui fait que la vie vaut le peine d’être vécue (Flammarion / coll. Bibliothèque des Savoirs)

    (16) Tout en notant que pharmakon peut aussi prendre le sens de bouc-émissaire…

    (17) Néologisme de Joël de Rosnay > http://fr.wikipedia.org/wiki/Pronétaire

    (18) Cf. Bernard Stiegler, Prendre soin, de la jeunesse et des générations (Flammarion / coll. Bibliothèque des Savoirs)

    (19) Bernard Stiegler & Ars Industrialis, Réenchanter le monde : la valeur esprit contre le populisme industriel (Flammarions / Essais).

    (20) Cf. Rapport d’Annie Chèvrefils-Desbiolles, L’amateur dans le domaine des arts plastiques. Nouvelles pratiques à l’heure du web 2.0 > http://bit.ly/17zCYpB

    (21) Cf. contribution de Jean-Michel Lucas, Numérique, mondialisation et diversité sont dans un bateau… > www.irma.asso.fr/IMG/pdf/adami_2012_interventionjmlucas.pdf

    (22) Au sens étymologique du terme : l’étude des échanges entre l’environnement proche et l’environnement extérieur.

    (23) http://reseauculture21.fr/droitsculturels/2012/06/20/la-declaration-de-fribourg/

     

     

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